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Les solutions pour soigner vos jambes

Auteur : par TEDDY ROBERT & ALEXANDRE ZAN Docteurs en pharmacie
Date de publication : 07/09/2018
Tags : Santé

  

La différence entre contention et compression La contention s'oppose passivement à l’augmentation du volume du membre inférieur lors de chaque contraction liée à la marche. Il s’agit donc d’une bande peu ou non élastique, qui exerce très peu de pression sur la peau et les tissus sous-jacents au repos, mais qui, lors de la contraction musculaire, génère une forte pression, donc à chaque pas.
La contention est réalisée par des bandes inélastiques ou peu élastiques.
La compression quant à elle, exerce une pression sur le membre inférieur, aussi bien au repos qu’à l’effort. Il est en général conseillé de la retirer la nuit. La compression peut être réalisée par des bandes ou par des bas. Par « bas », on entend chaussettes (s’arrêtant juste sous le genou), bas-cuisses (s’arrêtant à la racine de la cuisse) ou collants. Les bandes sont plutôt utilisées pour une courte durée, alors que les bas sont mieux adaptés à une utilisation à long terme.

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Le principe de la compression
La compression représente la base du traitement de la maladie veineuse. Elle a des indications même à un stade précoce de la maladie veineuse. Les bas et bandes exercent une pression dégressive, c’est-à-dire que la pression exercée est plus élevée en cheville et diminue progressivement vers le haut de la jambe. Ainsi, le retour veineux est amélioré et la circulation dans la jambe se fait globalement mieux, car le sang y est mieux oxygéné et les tissus et la peau mieux « nourris ». Selon le type et le stade de votre maladie veineuse, l’effet visé sera :
• de soulager ou prévenir les symptômes (lourdeurs, douleurs, sensations de jambes lourdes…), effet particulièrement utile pour les professions sédentaires ; • d’éviter ou de diminuer l’œdème de jambe,
• d’éviter ou de traiter des complications de la peau liées à votre insuffisance veineuse,
• d’aider à la cicatrisation d’un ulcère,
• de prévenir ou traiter la « phlébite » , ou « thrombose veineuse » (caillot de sang dans une veine). Il existe cependant des contre-indications à la compression veineuse, notamment l'artérite sévère, pathologie associée à une thrombose des artères, les professionnels de santé vont donc veiller à l'absence de celles-ci lors de la prise en charge du patient.

Les 4 classes de compression veineuse
Elles ont une force de compression croissante en fonction de la pathologie : La classe 1 convient aux impatiences, aux douleurs modérées avec varicosités, lors d’une station debout prolongée, d’un voyage de longue durée.
 

La classe 2 s’adresse aux douleurs plus gênantes avec varices (grossesse, insuffisance veineuse chronique).
La classe 3 s’impose en cas de varices de plus de 3 mm, en phase aiguë de phlébite ou au long cours après des ulcères cicatrisés.
La classe 4 est réservée aux situations plus rares de troubles trophiques et de lymphœdème (gonflement permanent). 

Il existe également différents types de compression veineuse, en effet le patient aura le choix du type de compression qu'il pourra obtenir. Le choix s’offrira à lui entre des chaussettes, des bas-cuisses ou des collants. Il n’y a pas de différence d’efficacité démontrée entre les différents types de bas. La culotte des collants, même des collants de maternité, n’a aucune efficacité compressive. En l’absence d’indication médicale particulière, le choix se fera sur le type de bas le plus confortable à porter pour le patient. Il existe également différents types de matières pouvant composer vos bas, ceux-ci ne jouent pas sur l'efficacité de vos bas, ils sont uniquement destinés au confort du patient.

Prise en charge
Les tarifs de responsabilité fixés par l'Assurance Maladie sont les suivants :
• 22,40€ pour les chaussettes
• 29,78€ pour les bas-cuisses
• 42,03€ pour les collants Les textiles de compression font partie des dispositifs médicaux ; les remboursements sont donc décomposés de la sorte, en fonction du prix fixé par l'Assurance Maladie: • 65% du prix fixé par l'Assurance Maladie est remboursé par celle-ci,
• 35% potentiellement pris en charge par la mutuelle. Il faut éplucher les conditions générales des complémentaires afin de voir le taux de prise en charge pour ce type de prestation. 

Attention ! Pour certaines marques de bas, le 100% du prix fixé par l'Assurance Maladie n'est pas le prix réel payé par le consommateur, même avec un remboursement à 100% il peut rester une partie à sa charge qui correspond au prix payé par le pharmacien et sa marge.
 

Les recommandations de l'Assurance Maladie stipulent qu'il ne faut pas excéder 5 à 8 paires de compression par an à raison de deux maximums par mois.

Technique d'enfilage
1 - Introduisez la main à l'intérieur du bas, saisissez le talon.
2 - Retournez le bas sur l'envers jusqu'au talon (seul le pied est à l'endroit, le reste du bas de contention est à l'envers).
3 - Introduisez le pied et enfilez le bas de contention jusqu'au talon.
4 - Au niveau des orteils, saisissez avec les deux mains la partie double et amenez-la à la cheville.
5 - Saisissez à nouveau la partie en double et remontez ainsi petit à petit votre bas jusqu'en haut de la cuisse.
6 - Tirez sur la pointe pour libérer les orteils. Le bas doit être appliqué sans trop tirer, mais également sans plis susceptibles de faire garrot. 

• En cas de difficulté persistante pour enfiler vos bas de contention, nous vous conseillons d'utiliser un enfile-bas de contention pour faciliter l'enfilage des bas de compression veineuse.
• Un enfile-bas permet de gagner du temps et limite les efforts en évitant de se baisser grâce à ses poignées latérales.